Débat à la CGSP Charleroi ce 8 mars 2018
Cette année, la journée Internationale des Femmes prend une couleur particulière, à quelques mois des élections communales d’octobre 2018.
C’est pourquoi la FGTB/CGSP Charleroi vous invite à mettre vos lunettes féministes et à observer la politique locale sous l’angle des inégalités de genre.
Telles que:
- la pauvreté (les femmes sont plus durement touchées)
- insécurité (dans les espaces public)
- mobilité
- emploi (discriminations à l’embauche, inégalité salariale)
- services collectifs (l’accueil de la petite enfance, le soin aux aînés et l’accueil des personnes dépendantes sont encore considérées comme une affaire de femmes)
Oui l’homme le plus pauvre de Belgique est une femme!
Aujourd’hui l’écart salarial entre les femmes et les hommes est toujours de 20%
Les mesures prévues par le gouvernement actuel en terme de flexibilité laissent supposer qu’il ne fera qu’accroître les inégalités entre les femmes et les hommes, ce qui les enfoncera davantage dans la précarité.
Les places d’accueil pour les enfants restent insuffisantes, comment dès lors permettre à ces femmes d’accéder au marché de l’emploi ?
Faute de faire valoir une carrière de 42 ans, 75% des femmes et 25% des hommes devront travailler au-delà de 63 ans pour pouvoir bénéficier d’une pension anticipée.
A cet âge, 60% des femmes et 10% des hommes seront également obligés de travailler jusqu’à 67 ans, n’arrivant pas à une carrière de 38 ans.
Près de 45% des femmes travaillent à temps partiel et ne peuvent justifier d’une carrière complète.
Le montant de leurs pensions sera donc moindre.
Les pensions publiques ne seront pas épargnées non plus.
Plutôt que d’aligner les pensions du secteur privé sur celles des services publics, l’harmonisation se fera à la baisse.
Nous exigeons du gouvernement le retrait de toutes ces mesures et une véritable politique qui tende à réduire les inégalités entre hommes et femmes en garantissant le renforcement du pouvoir d’achat, une sécurité sociale fédérale forte, des services publics de qualité et accessibles à tous et une justice fiscale via une plus grande contribution des revenus du capital.